Le vêtement

L'univers habituel des paysans tarins était sombre : pièces peu éclairées et noircies par la fumée, vêtements de travail de couleur sombre.
Par contraste, le décor de la fête n'en prenait que plus de relief. Le temps de la fête était un temps de coupure où toute chose devait prendre de l'éclat.
Les jours de fête, la communauté se rassemblait dans l'église du village où, sous l'emprise de l'art baroque, les paysans avaient devant les yeux le catéchisme imagé des retables recouverts de dorures et de couleurs très vives.
Le costume, lui aussi, se métamorphosait. Dans le costume féminin, c'est surtout le châle qui apportait de belles touches de couleur.
Brodés ou brochés, souvent en soie, les châles venaient donner un éclat coloré aux costumes .
Si l’on veut retrouver cet éclat, il faut imaginer ces femmes portant leur châle coloré, rassemblées dans l'église aux décors dorés et polychromes ; le tout accompagné par cet autre éclat, sonore, du plain-chant que des chantres entonnaient fièrement du haut de la tribune.

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Il faut combattre les idées reçues : le costume savoyard n’existe pas !

En Savoie, le costume était d’une extrême variété d’une vallée, voire d’un village, à l’autre. Autrefois, le port du costume donnait, aux femmes d’un village en particulier, une identité communautaire. Il faut ajouter, dans un monde qui ignorait le prêt à porter, que le vêtement de fête était lié à l’habileté des couturières et tailleurs locaux qui devaient se plier aux traditions du lieu.

Pendant des siècles, les matières premières utilisées pour la confection des vêtements provenaient des terres du cultivateur et de son troupeau. La laine et le chanvre furent les plus employés, avant le coton, la soie et la dentelle, apportés par les colporteurs.

La diversité des costumes se manifeste en particulier par les coiffures : frontières, béguines et berres, coiffes amidonnées ou tuyautées, bonnets ronds ou bonnets montés.

Signalons enfin que la richesse du costume de fête féminin ne prenait tout son éclat que lorsque la femme avait revêtu ses bijoux offerts pour le mariage par le futur dont on disait alors qu’il « ferrait » l’épouse.


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Estella Louisa M. Canziani

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Haute - Tarentaise

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Les Avanchers

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Pralognan la Vanoise

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Tignes

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Vallée des Belleville

Les stars du musée Sourire

Merci à Brigitte Holvoët

 

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Les plus belles pièces du vêtement féminin sont les coiffes et les châles.